Le paradis existe : Welcome to Galápagos ! 1


Presqu’un an après notre arrivée en Inde, nous voici maintenant arrivés en Equateur, dernière étape de notre Tour du Monde ! Un long parcours qui n’aura pas manqué de nous surprendre et de nous laisser d’incroyables souvenirs que nous tentons de partager au maximum avec vous. Savoir que la fin de notre aventure n’a jamais été aussi proche nous donne l’impression d’être au pied du mur. Bientôt, il faudra rentrer et reprendre le cours de nos vies, sans marche arrière possible… mais pas tout de suite ! En effet, l’Equateur nous réserve encore de beaux moments, tout comme ces 3 dernières semaines au Pérou, et nous comptons bien en profiter ! Après quelques jours passés à Guayaquil, nous nous envolerons donc pour les îles Galápagos pour goûter au paradis le temps d’une semaine. Allez, on vous emmène avec nous, c’est parti !

Premiers pas sur l’île de Santa Cruz

Une faune unique, un décor digne des plus belles cartes postales, les plages de sables fin… ce ne sont pas les arguments qui manquent lorsqu’il s’agit d’expliquer en quoi les îles Galápagoss font rêver. Avec la constitution d’un parc national et d’une réserve marine, l’archipel des Galápagos abrite une faune et une flore unique au monde, évoluant en zone protégée. Le site est également classé au patrimoine mondial de l’Unesco. Avec autant d’attraits, il aurait été dommage de ne pas nous y rendre. Après deux petites heures de vols, nous atterrirons donc sur l’île de Baltra avant de nous rendre sur l’île de Santa Cruz en ferry. Un bus permet ensuite de rejoindre Puerto Ayora, principale ville de l’île. Alors que nous avons déjà dû nous acquitter d’une taxe d’entrée au Parc National des îles Galápagos (90€/p), ainsi que d’une carte de transit (20€/p), les 5 euros demandés pour rejoindre l’île en 10 minutes nous ont parus un peu exagérés. Malgré tout, nous avons conscience que cela participe à la protection du site et n’en tenons donc pas rigueur. Sachant que cette étape serait difficile pour notre portefeuille, autant plumé notre fidèle compagnon dès le départ ! Pour la suite, nous nous en remettons aux précieux conseils glanés dans cet article du blog AuBoodhooMonde . En effet, pour des raisons évidentes de budget, mais pas seulement, l’idée de visiter les îles Galápagos en effectuant une croisière ne nous convenait pas vraiment. Il nous faudra donc ruser pour profiter des lieux à moindre coût sans regrets.

Fraîchement débarqués, il nous fallait tout d’abord trouver un hébergement, n’ayant rien réservé par avance. Non loin du centre-ville, nous trouverons rapidement une chambre qui conviendra parfaitement. Comme à l’accoutumée, nous n’explorerons les alentours qu’à partir du lendemain, s’octroyant un peu de repos le premier jour. Après une nuit au calme et quelques conseils glanés auprès de notre hôte, nous nous rendons tout d’abord à la Laguna de las Ninfas. Il s’agit d’un lac avec un chemin constitué de différentes passerelles en bois faisant le tour du lac. Bien que plaisante, cette promenade est bien loin de nous émerveillée. Nous savons pertinemment que l’île regorge d’endroits beaucoup plus attrayants. Sans plus attendre, nous décidons donc de rejoindre Tortuga Bay. Cette jolie plage à seulement trente minutes de marche du centre-ville est le paradis des iguanes ! Avec leur peau noire à force d’abuser du soleil présent, nous les dénombrons par dizaine. Plus sérieusement, la couleur de peau des iguanes marins permet à ces derniers d’absorber plus facilement la chaleur du soleil. Cela leur permet également de se confondre avec les rochers volcaniques présents. En approchant ces derniers, nous apercevrons aussi quelques crabes rouge vif. Un peu plus loin sur la plage, une otarie se prélasse quant à elle en toute quiétude. Portant bien son nom, quelques tortues arpentent la plage par moment. La période la plus propice pour les observer est de janvier à avril, lorsque ces dernières viennent pondre sur la plage. La protection des espèces vivantes reste toutefois une priorité aux Galápagos, et des horaires d’ouverture et de fermeture des sites doivent être respectés, y compris pour les plages. Nous n’en verrons pas cette fois, mais ce n’est que partie remise. Déjà stupéfaits d’un tel spectacle, nous continuons de marcher jusqu’à atteindre la Playa Mansa. Ce lagon bordé de mangroves est un endroit des plus plaisants ou évoluent en toute tranquillité des pélicans et autres hérons. Quelques petits requins inoffensifs font aussi leur apparition parfois. Après avoir arpenter les environs, on comprend bien que ces lieux mériteront d’être visités à plusieurs reprises. La nature est pleine de surprise à qui sait observer et faire preuve de patience !

La laguna de las NinfasUn iguane...Deux iguanes... Trois iguanes... Plein d'iguanes !Une otarie en pleine siesteC'est l'heure du bain pour cette tortue
La laguna de las Ninfas, la Playa Mansa, et ses habitants

Regagnant le centre-ville, nous faisons une halte au port. Véritable lieu de vie, c’est l’endroit idéal pour y observer les otaries. En effet, il est assez amusant de voir ces dernières s’agglutiner autour des pêcheurs préparant le poisson rapporté de leur pêche matinale. Et avec quelques pélicans présents, la lutte en est d’autant plus rude. Le port est également l’endroit où il est possible d’embarquer sur un bateau-taxi afin d’atteindre les plages plus isolés, ainsi que pour rejoindre les autres îles de l’archipel. Mais c’est sans aucun doute quand la nuit tombe que la magie opère. Les otaries viennent alors s’étendre de tout leur long sur les bancs présents, insensibles à la présence des touristes. Le pont éclairé attire quant à lui de nombreux petits requins venus se nourrir. Commençant à s’imprégner de l’atmosphère présente, nous comprenons que revenir ici chaque soir ne serait pas une mauvaise idée. Rien ne sert de parcourir les moindres recoins que nous offre le Monde si nous ne savons pas en profiter le moment venu 😉 Après une première journée riche en émotion, nous regagnons notre hébergement, pariant que les jours suivants seront des plus magiques.

Le port de Puerto Ayora
Un pélican en quête de poissonIci les otaries se prélassent sans se soucier des touristesLa nuit on peut observer les petits requins attirés par les lumières du port
Balade au port de Puerto Ayora

Las Grietas et la réserve El Chato

Le lendemain matin, nous décidons de nous rendre à Las Grietas. Pour cela, nous commençons par aller au port afin d’y prendre un bateau-taxi. Celui-ci nous débarquera sur la petite plage de los Alemanes. De là, un sentier mène jusqu’au site de Las Grietas. Il s’agit, comme son nom l’indique, d’une faille aquatique entre deux parois rocheuses. L’endroit est vraiment paradisiaque, bien que trop fréquenté. Il faut dire qu’avec une eau aussi translucide, Las Grietas constitue un très bon sport de snorkeling. Ayant prévu le coup, nous avons ramenés avec nous des masques et tubas achetés à Guayaquil quelques jours plus tôt. Nous enfilons donc notre équipement professionnel acheté dans un magasin de jouets à un prix défiant toute concurrence. Avant que le masque d’Anthony ne fusionne avec son visage (pas cher, mais beaucoup trop petit !), nous entamons notre traversée. La tête sous l’eau, nous avons donc pu observer les poissons présents. Mais bien que l’endroit soit sympathique, nous avons été plus émerveillés lors de notre session snorkeling en Thaïlande. Après quelques aller-retour dans ce bassin naturel, nous décidons donc de nous rhabiller avant d’emprunter le chemin situé sur les hauteurs de la falaise. De là, la vue est appréciable, tout comme la promenade. Une fois arrivés à la fin du sentier, nous rebroussons chemin et repartons en direction de la plage de los Alemanes. Arrivés sur place, nous décidons de nous attarder un moment, n’étant pas pris par le temps. Bien que petite, la plage est loin d’être noire de monde, ce qui n’est pas pour nous déplaire. Après avoir posé nos affaires, donc partons donc piquer une tête… et sommes de suite surpris par la température de l’eau, plutôt fraîche ! C’est d’ailleurs pour cela que l’on peut apercevoir autant d’animaux marins aux Galápagos. Nous restons donc un court moment, histoire de se rafraîchir, puis décidons de remballer nos affaires et repartir vers le port. Un bateau-taxi nous ramènera alors à Puerta Ayora. Ces derniers sont d’ailleurs peu cher et vraiment pratiques !

La faille aquatique de Las Grietas, idéale pour s'essayer au snorkeling !La vue depuis les hauteurs de la falaiseLes tortues de la station Charles Darwin
Le site de Las Grietas et la station Darwin

En appétit, nous regagnons le centre-ville afin d’y trouver un restaurant proposant un almuerzo. Habitués à ces formules depuis que nous sommes arrivés en Amérique du Sud, nous savons qu’il sera difficile de trouver mieux qu’un repas chaud avec soupe d’entrée et jus de fruit à moins de 5 dollars… On vous l’accorde tout de même, nous sommes pressés de manger autre chose que du poulet, du riz, et des pommes de terre 😉 Le ventre remplit, c’est à la station Darwin que nous décidons maintenant de nous rendre. Il s’agit d’un centre de recherche international dédié à l’étude scientifique, à la protection de la biodiversité des Galápagos et à la reproduction des tortues géantes que nous sommes venus observer. La visite n’est pas très longue mais est toutefois intéressante. Ayant fait le tour des lieux, nous décidons de nous rendre à la playa de la Estacion. Rien d’exceptionnel par ici, mais ces petites plages sont toujours plaisantes comparés aux grandes plages touristiques que l’on connait. Après une petite halte, nous poursuivons notre route afin d’arriver à une seconde plage nommée la Ratonera. Autre spot apprécié des iguanes marins, quelques touristes sont également présents. Mais nous comprenons vite qu’avec le soleil prêt à se coucher, ce lieu un peu reculé est également l’endroit idéal pour une fin de soirée tranquille. Nous resterons donc sur place quelques instants, profitant de cet instant de simplicité, mais toujours synonyme de plaisir.

Hey, c'est Franklin !Une tortue plutôt imposante
Les tunnels de lave, autre attraction de la réserveTaxi !Dans la carapace d'une tortue...
El Chato 2 : un ranch pas comme les autres

Dès le lendemain matin, nous mettrons le cap vers le ranch El Chato 2 (à ne pas confondre avec le ranch El Chato Primicias qui se situe non loin de là). Pour cela, nous prendrons tout d’abord un bus en direction de Santa Rosa. De là, il faudra continuer à pied si nous voulons éviter les taxis et donc économiser. Après 1h30 de marche, nous atteignons finalement le ranch et optons pour une petite pause. Profitant de l’espace pique-nique, nous décidons donc de manger. Prévoyant, nous avons emmenés nos sandwichs préparés la veille. Le repas terminé, nous nous acquittons du droit d’entrée et pénétrons dans un des tunnels de lave. Ces derniers se sont formés suite aux écoulements de lave d’un volcan autrefois en activité. Une fois remontés à la surface, nous continuons notre visite dans le parc ou nous rencontrons de nombreuses tortues géantes. Peu farouches pour peu que l’on ne s’approche pas trop prêt, le ranch est donc l’endroit idéal pour découvrir ces mastodontes évolués en liberté. La promenade terminée, nous nous glisserons dans la carapace vide situé à l’entrée pour prendre quelques photos insolites. Et oui, nous sommes de grands enfants, c’est comme ça 😉 Il ne nous restera plus qu’à rentrer pour profiter d’une soirée au calme, la journée n’ayant finalement pas été de tout repos.

Plaisirs nocturnes sur les îles Galápagos

Chassez de suite vos pensées perverses ! Vous savez très bien que notre plus grand plaisir à nous, c’est manger. Et sur les îles Galápagos, le dîner est vite devenu pour nous une activité à part entière. Explications… Nous vous l’avons annoncé dès le début de cet article, les îles Galápagos représentent un coût assez important, et il nous faudra donc faire preuve d’un peu d’intelligence (oui, ça nous arrive) si nous ne voulons pas exploser notre budget. Le premier poste de dépenses ou nous nous attaquerons sera l’hébergement. En effet, la chambre que nous occupions maintenant depuis 2 jours ne sera plus libre, faute d’avoir réserver à l’avance. Qu’à cela ne tienne, nous en profiterons pour trouver une auberge non loin de là. En plus de proposer des tarifs plus avantageux, cette dernière dispose d’une cuisine nous permettant de préparer des sandwichs pour nos longues journées d’excursions, et ainsi d’éviter des dépenses systématiques dans les restaurants des alentours. Il n’y a pas de petites économies… Autre sujet : les activités et les transports. Depuis notre arrivée aux Galápagos, nous avons remarqué qu’il était possible de profiter de quelques activités aux alentours sans se ruiner. Evidemment, nous ne comptions pas nous en priver, surtout que situés non loin du centre-ville, les différentes plages et autres sites d’intérêts se rejoignaient à l’aide de transports peu chers, voir à pied. Autant en profiter…

Toutefois, si les activités environnantes ne demandent pas à débourser beaucoup d’argent, il n’en est pas de même concernant les excursions sur les îles voisines. Ainsi, l’île d’Isabella que nous comptions visiter se rejoint en bateau pour 30 dollars, soit environ 100€ pour nous deux, aller/retour. En fin de voyage, il s’agit d’une somme particulièrement importante qui nous amènera à réfléchir. En effet, deux options s’offraient alors à nous. La première consistait à visiter l’île d’Isabella comme prévu, tout en sachant qu’il nous faudrait nous serrer la ceinture, devant faire l’impasse sur les plaisirs culinaires de l’île. Nul besoin de vous dire qu’il ne s’agit pas d’une simple concession pour nous. L’autre solution, celle pour laquelle nous avons opté, était donc de rester sur l’île de Santa Cruz toute la semaine, sans se priver des petits plaisirs de la vie. Et même si cela peut vous paraître bête, sachez qu’il s’agit là d’une des meilleures décisions prises. En effet, bien que l’île d’Isabella regorge d’endroits superbes, avec une faune et une flore toujours aussi incroyable à découvrir, nous savons que nous ne gagnerons rien à être trop gourmand. Et nous ne pouvons pas vraiment dire que nous n’avons pas profiter tout au long de cette année. A côté de cela, vivre de manière frustrée nous laisserait un dernier souvenir morose dont on souhaiterait volontiers se passer. La décision étant prise, le sourire était de nouveau au beau fixe. Le moment était alors venu pour nous de nous laisser tenter par un repas rue Charles Binford. Chaque soir, les tables des restaurants se retrouvent tous alignés au beau milieu de la route, le tout dans un esprit de convivialité des plus appréciables. Ne reste plus qu’à profiter des happy hours et des langoustes grillées à prix plus que correct. On vous le recommande, sans modération !

Aujourd'hui c'est langoustes grillées !La rue Charles Binford, ou il fait bon mangerOn va se régaler ;-)
Et pour les autres soirs, ce sera empanadas !

We loooooove street food !!

Revenons maintenant à notre auberge… Rapidement, nous avons découvert qu’une place située à deux pas de l’auberge se transformait chaque soir en food court. Des échoppes prenaient ainsi place et proposaient quelques spécialités pour un prix vraiment dérisoire. Notre coup de cœur ? Les empanadas au fromage, poulet ou encore crevettes à garnir de salade coleslaw. Un must, surtout quand l’on sait qu’à 1 dollar pièce, il n’est pas difficile de manger pour peu cher. Et que dire du colada morada, cette boisson typique préparé à base de farine de maïs violette. Vous trouvez ce repas un peu lourd ? Que pensez-vous d’une bonne boule de glace pour faire glisser tout ça ! Non loin de la place, un glacier propose des glaces artisanales pour 1 dollar également. Ne pouvant résister, c’est donc avec une glace en main que nous nous dirigerons vers le port afin de s’y promener. Des empanadas, une glace, des otaries et des petits requins à observer chaque soir au port… voilà ce que nous retenons de notre semaine sur l’île Galápagos. Savoir profiter des plaisirs simples vaut parfois mieux qu’une excursion qui en jette plein les yeux. Nous n’hésiterons d’ailleurs pas à revisiter les sites d’intérêts des alentours, toujours curieux d’y découvrir une tortue ou un pélican non aperçu la veille.

Voilà, vous savez tout de notre excursion sur les îles Galápagos. Le rêve prend fin, mais le voyage n’est pas encore fini. C’est maintenant à Quito, à la moitié du Monde que nous nous envolons, prêt pour de nouvelles aventures !


Laissez un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Commentaire sur “Le paradis existe : Welcome to Galápagos !