Destination la plus mystérieuse de notre Tour du Monde, l’île de Pâques est comme perdue dans l’Océan Pacifique. L’île répond d’ailleurs également au nom de « Rapa Nui » signifiant « La lointaine » en tahitien. Les habitants partagent ce petit bout de terre avec les moais, sculptures de pierre étonnantes qui fascinent les voyageurs venus à leur rencontre. C’est donc après avoir apprécié notre séjour en Polynésie française que nous nous y sommes aventurés à notre tour, avant de rejoindre Santiago au Chili.
Les principaux points d’intérêt de l’île de Pâques
Les 7 moais d’Ahu Akivi et les caves d’Ana Te Pahu
Après une première journée plutôt calme passée au sein du Parc National Rapa Nui, nous nous sommes mis en quête des fameux moais dès le lendemain. Et c’est vers le site d’Ahu Akivi, accessible à pied que nous nous sommes dirigés. Il nous faudra 1h30 pour nous y rendre, en marchant dans les terres. Alors que la ballade en elle-même est déjà plaisante, c’est une fois arrivé devant les statues que le charme opère. Ça y est, nous sommes face à ces étranges moais, le regard en direction de l’océan. Difficile de décrire notre ressenti face à ces statues. Songeurs, confiants, leurs expressions peuvent être interpréter de différentes manières. Marjorie ajoutera d’ailleurs que les moais semblent être habités…
Après ce moment de réflexion, nous reprenons donc notre chemin pour nous rendre sur le site d’Ana Te Pahu non loin de là. Cette fois-ci, point de moais, mais des caves qu’il est possible d’explorer. Ces grottes sont les vestiges des polynésiens ayant élus domicile sur l’île autrefois. Alors que certaines sont assez petites, il est possible de s’aventurer d’avantages dans d’autres, donnant parfois lieu à des scènes surprenantes. Nous rentrerons ensuite à l’auberge, l’Hostal Pumakari situé à Hanga Roa, toujours à pied mais en suivant la route cette fois-ci. Et si le wifi n’est pas disponible dans l’établissement (ou l’est mais de qualité médiocre), ce dernier est vraiment au top ! Ça sera également l’occasion pour nous de rencontrer de nombreux voyageurs venus s’aventurer sur l’île, véritable étape entre la Polynésie et Santiago (ce sont les deux seules destinations possibles pour rejoindre ou quitter l’île). On en profite d’ailleurs pour faire un petit coucou à Zvetlana, Helkie, Sixtine, Anissa et Nina (si vous passez par là…) avec qui on aura pu partager nos expériences de voyages durant ces quelques jours.
Ahu Tongariki, Rano Raraku, Anakena et spectacle Kari Kari
Alors que nous ne nous étions pas aventurés le long des côtes la veille, nous avions prévus de rejoindre la plage d’Anakena située au Nord de l’île le jour suivant. Et si les 5h de marche pour atteindre cette dernière n’auraient pas suffi à nous décourager, ce fût une autre histoire lorsque nous avons appris qu’il n’était pas possible d’effectuer ce parcours sans guide… Nous avons donc chamboulé tous nos plans la veille lorsque nous avons su que d’autres voyageurs comptaient louer une voiture pour visiter les principaux sites de l’île. C’est donc avec Zvetlana, Helkie et Jorge que nous avons finalement explorer l’île. Notre premier arrêt s’effectuera sur le site d’Ahu Tongariki, ou 15 moais nous attendrons cette fois, tous en rang. Il s’agit là de la plus grande rangée de moais de l’île. Et si le spectacle est impressionnant, il faut avouer que nous nous interrogions tout de même… En effet, nous n’avons vu jusqu’à présent que des moais debout, alors que nous nous imaginions aussi voir des têtes géantes posées à même le sol, comme on peut l’apercevoir à la télé ou encore sur internet. La réponse viendra d’elle-même lorsque de notre prochain arrêt sur le site de Rano Raraku.
Alors que la quasi-totalité des moais se trouvent sur les côtes, le site de Rano Raraku est quant à lui un volcan se situant dans les terres. Et vous vous imagez bien que les moais ne sont pas apparus comme par magie sur l’île de Pâques… C’est à Rano Raraku que l’ensemble des moais de l’île ont été sculptés par les polynésiens qui se sentaient seul lors de leur arrivée sur l’île. Ces étranges sculptures, symbole de force et de protection, ont ensuite étés déplacés vers les différents endroits de l’île. Et quand on sait que ces statues pèsent des dizaines de tonnes, on comprend mieux pourquoi cette île est si mystérieuse. Alors que les fortes rafales de vent ne nous permettront pas de nous rendre au sommet du volcan, le charme opèrera tout de même lorsque nous nous retrouverons face à ces moais parfois debout, parfois tombés voir cassés. Les moais ainsi émergés du sol donnent lieu à un spectacle incroyable qu’il est difficile d’expliquer.
Autre point d’intérêt, nous avons ensuite rejoint la plage d’Anakena, faute de pouvoir nous y rendre à pied sans un guide. Car si l’île est déjà incroyable, elle dispose en plus d’une superbe plage qu’est Anakena. Encore une fois, seule la météo viendra un peu gâcher le spectacle, ce qui ne nous empêchera tout de même pas de profiter des lieux un bon moment.
Et pour terminer cette incroyable journée, quoi de mieux que d’assister au ballet culturel Kari Kari. Durant près de deux heures, ce spectacle nous présentera d’abord la culture Rapa Nui à travers un reportage, expliquant notamment la création du groupe Kari Kari, avant de laisser place aux musiciens et danseurs débordant d’énergie. Génial !
Nos petites déceptions…
Si nous avons pu découvrir les principaux sites de l’île en voiture, nous avions prévu d’en visiter un dernier, accessible après 2h30 de marche : le volcan Rano Kau et le village d’Orongo. Mais la pluie aura raison de notre motivation, et nous feront finalement l’impasse sur ce site, préférant le calme et la bonne humeur de l’auberge. Cela nous permettra de quitter l’île en pleine forme et malgré tout heureux de notre séjour sur l’île de Pâques.
Nos conseils pour explorer l’île de Pâques
Avec seulement 6 jours passés sur l’île, nous n’avons que peu de conseils à vous donner, mais nous pouvons tout de même partager avec vous quelques informations utiles :
- La vie est très chère sur l’île de Pâques, notamment pour la nourriture. Nous avons donc emporté des produits secs avec nous que nous avions achetés lorsque nous étions en Nouvelle-Zélande
- Dans la même idée, il vaut mieux réserver votre hébergement à l’avance
- Le wifi est de mauvaise qualité (et parfois payant) dans les différentes auberges et campings de l’île. Il existe cependant des points d’accès wifi gratuit et de meilleur qualité (comprenez par-là moins mauvais) dans certains parcs publics proche du centre-ville
- Il est facile de louer un scooter sur l’île. Toutefois, il peut être préférable de louer une voiture en partageant les frais (différence de prix minime). De plus, certaines routes sont parfois en mauvais état. La météo est aussi à prendre en compte…
- Il y a peu de distributeurs sur l’île, pensez donc à échanger votre argent contre des pesos chiliens avant d’y venir. Il est possible de payer en dollars, mais les prix sont un peu plus élevés
- Le prix du ticket d’accès au Parc National Rapa Nui (obligatoire pour visiter l’ensemble des sites) est de 80 dollars (soit 70€). C’est une dépense à prendre en compte avant de vous rendre sur l’île
- Il n’y a qu’un vol par semaine (le mardi) en provenance ou en direction de Tahiti. Pensez-y
Notre budget pour 6 jours sur l’île de Pâques
Comparé au Chili, la vie est beaucoup plus chère sur l’île de Pâques. C’est d’ailleurs pour cette raison que les voyageurs s’y aventurant n’y restent en général que peu de temps. Voici notre budget pour 6 jours passés sur l’île.
On constate donc que la part la plus importante de notre budget concerne l’hébergement, sans surprises. Le budget de l’alimentation ne prend bien évidemment pas en compte les produits que nous avons ramenés avec nous, réduisant le total. Au final, nous avons donc dépensés 352,29 € pour 6 jours passés sur l’île de Pâques, soit 58,71 € par jour pour deux personnes. Lors de notre séjour, le taux de change était d’environ 1 € pour 753,126 pesos chiliens.
Finalement au pays des moais on a…
beaucoup aimé… |
et moins aimé… |
Les moais et leurs drôles d’expressions | La météo qui n’était pas au rendez-vous |
L’ambiance mystérieuse qui règne sur l’île | Ne pas pouvoir accéder à certaines zones de l’île sans guide |
Les moais du site Rano Raraku | |
Les belles rencontres que nous avons pu y faire | |
Pas de wifi ! Ca favorise les échanges (et ça permet d’améliorer son niveau d’anglais) |
Quelques chiffres…
15 moais alignés, formant la plus grande rangée de l’île
1 tour de l’île en voiture
1 tampon dans chacun de nos passeports réalisé à l’auberge
Environ 10 mètres de haut et 80 tonnes pour le plus grand moai de l’île (tombé et cassé cela dit…)
2 heures de retard à l’aéroport lors de notre départ
1 grasse matinée 😉
Il est maintenant temps de quitter l’île de Pâques et de retourner sur le continent, direction Santiago, au Chili. Nous y effectuerons cependant une courte étape avant de nous diriger vers une autre île moins connu mais tout aussi incroyable : l’île de Chiloé.