Comme un air de Jurassic Park à Toro Toro 1


Alors que le Salar d’Uyuni nous avait déjà bien régalé, la Bolivie nous réservait bien évidemment d’autres lieux tout aussi magique. Après un passage par les villes de Potosi et Sucre, la capitale, deux parcs nationaux ont attirés notre attention : le parc Amboro et le parc Toro Toro. Et bien évidemment, notre choix s’est tourné vers le parc Amboro… Hein ?? Ne soyez pas étonné, on va tout vous expliquer 😉

De Sucre à Samaipata : en route vers le parc Amboro

A Sucre ou nous sommes restés 5 jours, nous avons fait la connaissance de Marie, une française logeant dans la même auberge que nous. Nous sympathisons et découvrons très rapidement que nos envies du moment sont communes. Marie souhaite explorer le parc Amboro a Samaipata, ainsi que le parc Toro Toro situé dans la ville du même nom. Pour notre part, nous ne pourrons en visiter qu’un des deux, par faute de temps et de budget. Nous déciderons donc de nous rendre au parc Amboro. Pour rejoindre la ville de Samaipata, il faut se rendre dans la région de Santa Cruz, à environ 4h30 de route au Nord-Est de Sucre. Le parc Toro Toro est quant à lui sur la route vers Cochabamba, notre prochaine destination pour tous les trois. Visiter le parc Amboro en premier est donc le choix logique. La mise au point effectué, nous allons réserver nos billets de bus à la gare routière de Sucre en fin de matinée. Marie optera pour un bus cama, c’est-à-dire disposant de couchettes. Celui-ci partira un peu plus tôt que le nôtre, sans que cela ne vienne réellement chambouler notre organisation. Les billets pour achetés, nous laisserons Marie vaquer à ses occupations tandis que nous rentrerons à l’auberge.

De retour à l’auberge, nous profiterons de l’après-midi pour organiser notre itinéraire au Pérou, notre prochaine destination après la Bolivie. Cette fois-ci, nous souhaitons préparer au mieux le programme sachant que Raymonde et Gérard, les parents de Marjorie, nous rejoindrons pour trois semaines. Il nous faudra donc concilier les attentes et envies de chacun pour que le temps passé ensemble soit le meilleur possible. Nous passerons donc plusieurs heures à définir une feuille de route générale tenant compte des activités et lieux incontournables du Pérou, le tout en respectant le timing… vraiment pas facile. Face à ce spectacle d’un couple s’arrachant les cheveux, Ludo n’hésitera pas à intervenir. Ludo ? Un bonhomme vraiment très sympathique logeant lui aussi dans notre auberge. Ah, et le plus important : Ludo est guide touristique au Pérou… Nous voilà sauvés !! En moins de temps qu’il faut pour le dire, notre programme était bouclé et nous étions sûr que belle-maman et beau-papa seraient tout deux ravis (et ce fût le cas !). Nous offrirons donc une bière bien méritée à ce bon vieux samaritain Ludo, que nous prévoyons de revoir au Pérou pour une visite d’Arequipa. La soirée pointant le bout de son nez, nous irons acheter de quoi manger au célèbre marché de la ville avant de rejoindre notre dortoir pour une bonne nuit de sommeil.

Le lendemain, nous passerons une journée plutôt tranquille à Sucre, avant de prendre le bus pour Samaipata le soir venu. En fin de soirée, nous rejoignons donc Marie, bouclons nos sacs et partons en direction de la gare routière. Nous ne sommes pas en avance et la circulation est dense. Arrivés sur place, force est de constater que Marie a raté de peu son bus… Nous nous arrangerons avec le chauffeur et Marie pourra prendre le même bus que nous tout en étant remboursé de la différence de prix entre les deux billets. Content de la bonne nouvelle, nous partons donc pour Samaipata. Un instant plus tard, nous profiterons de la pause pour acheter quelque chose à manger. Nous jetterons notre dévolu sur un stand proposant une spécialité locale : le salchipapas, soit une barquette de saucisse-frites avec supplément ketchup ! France, tu nous manques… Nous remontons dans le bus pour manger notre merveilleux repas, puis nous tenterons de dormir un peu durant la nuit. A 3h du matin, nous arrivons à destination sous la pluie et rejoignons l’auberge que nous avions réservé par avance. L’accueil n’ouvre qu’à 6h, mais nous pourrons nous installer dans la cuisine extérieure ou quelques chaises/transats se trouvent en attendant. Nous fermerons l’œil tant bien que mal, étant donné qu’il pleut maintenant à torrent. 3h plus tard, nous pouvons donc nous présenter à l’accueil ou l’on nous annonce que seul le lit de Marie est prêt pour le moment. Celle-ci ira donc déposer son sac dans le dortoir, alors que nous laisserons les nôtres à l’accueil. Cette auberge qui semble être appréciée des hippies ne nous plaisant pas réellement, nous décidons donc pour le moment de nous rendre en ville pour prendre un bon petit-déjeuner. Nous trouverons un café sympathique et nous y installons. Après une nuit plutôt difficile, le seul café chaud sera nous remonter le moral. Nous profiterons de la matinée pour nous renseigner un peu plus sur le parc national d’Amboro que nous souhaitons visiter. Plusieurs personnes nous annonceront alors qu’en raison de la pluie, l’accès au parc est impossible pour la journée, et qu’il risque d’en être de même le lendemain… Dans un même état d’esprit que Marie, nous décidons donc tout simplement de changer nos plans. Nous retournerons alors à l’auberge récupérer nos affaires et obtenir un remboursement pour la nuit que nous avions réservée. Nous irons ensuite réserver nos billets de bus pour Cochabamba, et trouverons un autre café ou passer tranquillement le reste de la journée en attendant. Le soir venu, nous prendrons donc le bus qui nous fera cette fois-ci arriver à 1h du matin à Cochabamba. Fatigués, nous gardons tout de même espoir de bientôt profiter du parc de Toro Toro !

Léon
Lui, c’est Léon, notre tupperware violet.
Après l’avoir libéré d’un marchand indien contre quelques roupies, Léon à vécu la grande vie à nos côtés !
Ainsi, Léon à su partager les coups durs de Marjo en début de voyage (raison initial de son achat, nous devons l’avouer).
Généreux et peu pudique, Léon la laissa tremper son orteil en son sein, lui venant ainsi en aide contre un ongle incarné tenace.
Plus soudés que jamais après cette épreuve, Marjo ne pouvait imaginer un instant une séparation brutale.
C’est ainsi que Léon s’est très vite retrouvé remplit de joie (rations de riz, lentilles/saucisses ou encore confiture de lait).
Léon semblait alors heureux lorsque nous partagions notre histoire (et quelques délices sucrés) avec nos rencontres d’un jour.
Puis dix mois plus tard, ce fût le drame…
Nous ne l’avions pas vu venir, alors que Léon avait même transporté des œufs centenaires et poser le couvercle sur 3 continents différents.
La fatigue eu raison de lui et une blessure fatale l’emporta à tout jamais, nous laissant seuls, sans récipient.
Une dernière photo témoignera de son courage avant de lui offrir une fin digne : “una basura” qui (nous l’espérons) l’emmènera vers les portes du recyclage.
Vous vous demandez pourquoi vous parlez de Léon ? Pourquoi maintenant ?
A cela nous répondons : Pourquoi pas ?
Après tout, nous n’avions aucune photo de l’aventure que vous venez de lire, donc l’instant semblait parfait.
Et si malgré ce récit, vous restez de marbre, alors vous pouvez poursuivre le récit de nos aventures (non sponsorisé par Tupperware).
+++ RIP Léon +++

Excursion dans le canyon de Toro Toro

Arrivés à Cochabamba à 1h du matin, il était hors de question pour tous les trois de prévoir le moindre réveil. Nous rejoignons donc le dortoir en évitant de réveiller ceux s’y trouvant déjà et passons une bonne nuit de sommeil. Le lendemain matin, nous profiterons du petit-déjeuner servi par l’auberge pour établir notre plan pour la journée. Nous remarquerons qu’il est nous est possible de rejoindre un chemin menant au Cristo de la Concordia, une statue du Christ semblable à la célèbre statue du Christ Rédempteur de Rio de Janeiro. Ne voyant pas de meilleur option pour cette unique journée dont nous disposons à Cochabamba, nous optons donc ce programme. Nous irons tout d’abord à la gare routière pour acheter nos billets pour aller à Toro Toro le lendemain, puis nous nous dirigerons vers la statue qui se trouve au bout d’un interminable escalier. L’altitude et le soleil n’aideront en rien notre ascension, et c’est donc plutôt fatigué que nous continuons d’avancer. Anthony quant à lui profitera de la montée pour… se peser ! Quelques boliviens proposent effectivement de se peser pour un peso. Content d’avoir obtenu une information si précieuse, nous parvenons finalement au sommet et profitons d’une superbe vue sur la ville. Après quelques instants, nous redescendrons et trouverons un petit restaurant où nous mangerons un morceau avant de rejoindre l’auberge. Le départ pour Toro Toro étant prévu très tôt le lendemain, nous nous coucherons donc tôt afin de nous reposer au mieux. Mais avant cela, nous ne manquerons pas de négocier un petit-déjeuner à emporter pour le lendemain. Le gérant de l’auberge répondra d’ailleurs favorablement à notre demande, ce qui est vraiment sympa de sa part.

Le lendemain matin, nous parviendrons finalement à Toro Toro. Etant donné qu’il s’agit d’une toute petite ville, nous n’avons pas réserver d’auberges pour cette fois. Le terminal de bus se trouve en plein centre-ville et quelques auberges se situe à proximité. Nous en trouvons une paraissant correcte et payons d’avance notre nuit. Nous déposons ensuite nos affaires et allons directement nous renseigner sur les excursions au parc national. Nous comprendrons qu’il nous faudra nous présenter à 7h30 le lendemain à l’agence. Plusieurs excursions sont envisageables mais doivent toutes être effectuées avec la présence d’un guide. C’est pourquoi l’agence donne rendez-vous aux personnes désirant partir en excursion tôt le matin. Il est ainsi possible de former des groupes avec d’autres touristes et de partir dans la foulée avec le guide. N’ayant pas connaissance de ce principe avant de venir, nous ne pourrons donc pas visiter le parc ce jour. Qu’à cela ne tienne, nous passerons une première journée tranquille en compagnie de Marie avec qui le courant passe définitivement bien. Le soir venu, nous irons manger dans un restaurant italien, tenter par une bonne pizza. L’idée était bonne, seulement nous ne pouvions pas imaginer une pâte à pizza sucrée… C’est bien dommage, mais ce n’est pas grave, nous ne sommes pas venus ici pour la gastronomie 😉

La petite ville de TorotoroPremière rencontre avec la population localeLe parc nationnal de Torotoro, ses terres...... et ses montagnes
Aux alentours de Toro Toro

7h30 le lendemain, nous retournons à l’agence afin de composer un groupe pour partir en excursion. Avec quatre autres personnes (tous des français !), nous optons ainsi pour une belle randonnée en perspective en direction d’un canyon. Nous partons donc avec notre guide et commençons par nous arrêter au premier point d’intérêt du circuit : des empreintes de dinosaures, rien que ça ! Le parc de Toro Toro, du temps de ces curieux spécimens, était une zone côtière avec une mer peu profonde. Les dinosaures traversaient alors la région durant leur migration. Le sol boueux dont Toro Toro tire son nom (Thuru Thuru signifie “boue” en quechua) a ainsi recueillis les empreintes de ces dinosaures, avant de se solidifier en une terre argileuse. Les sédiments en provenance de la mer ont recouvert les empreintes et ont ainsi permis leur excellente conservation à travers le temps. C’est l’effondrement de ces couches sédimentaires, soulevés lors de poussées tectoniques, qui révèleront finalement les empreintes aux yeux de tous. Actuellement, des milliers d’empreintes sont encore ensevelis sous les sédiments. Bien qu’il soit difficile d’imaginer la taille réelle de ces mastodontes, les empreintes sont assez parlante, notamment lorsque l’on y appose nos mains ou pieds juste à côté. Nous poursuivons notre route en suivant la rivière desséchée à cette période de l’année. En continuant ainsi de nous diriger vers le canyon, un pont de pierre attirera notre curiosité. Il s’agit en fait d’un pont formé par l’érosion de la pierre au contact de l’eau. D’autres formations rocheuses sont ainsi visibles tout autour de nous. Nous continuons à nouveau et arriverons finalement quelques instants plus tard au canyon. Un pont construit au-dessus de ce dernier permet de profiter d’une vue spectaculaire. A couper le souffle !

Alors que nous sommes parvenus en haut du canyon, nous allons maintenant entreprendre la descente au fond de ce dernier. La route ne semble pas simple, mais la promesse d’une oasis ou nous pourrons nous baigner aura pour effet de motiver les troupes. La route parsemée de rochers n’est pas une partie de plaisir, d’autant plus que le guide accélère le rythme. Voyant le groupe s’éparpiller, nous sommes un peu déçus, notamment par le fait de devoir suivre la cadence quitte à faire l’impasse sur quelques belles photos. Nous parviendrons finalement à l’oasis qui saura rapidement nous faire retrouver le sourire. Nous ne tarderons pas à nous mettre en maillot de bain afin d’aller nous rafraîchir. Nous profiterons de cet instant pour nous relaxer, afin de sortir pour manger notre sandwich acheté la veille. Après que tout le monde soit de nouveau prêt, nous reprenons la route le long du canyon. Cette fois encore, la route sera parsemé d’embuches, mais la cadence sera beaucoup plus acceptable pour notre plus grand plaisir. Le guide n’hésitera d’ailleurs pas à faire quelques pauses pour attendre les derniers (c’est-à-dire nous), ce qui donnera l’occasion de discuter avec lui et les autres membres du groupe, ainsi que d’en apprendre d’avantages sur la région. Nous poursuivons vers la cascade El Vergel, prochain point d’intérêt du circuit. Le spectacle est là encore au rendez-vous, et nous pouvons à nouveau profiter d’une petite pause pour nous baigner. Nous nous remettons à nouveau en marche le long du canyon, profitant des superbes paysages offerts notamment par le point de vue Huakasenqa et le mirador Chiflon Qaqa. Sur la fin de la route, un dernier arrêt s’imposera afin de profiter des peintures rupestres réalisées par les Incas. En observant ces dernières, nous pouvons y découvrir la représentation du canyon et des montagnes par les Incas. Nous retournons maintenant à l’agence ou s’achève notre excursion dans le canyon. Bien que parfois difficile, nous sommes réellement contents de cette randonnée qui nous aura offert de belles découvertes et de magnifiques paysages. Et quoi de mieux qu’une bonne bière avec nos nouveaux compagnons pour terminer la journée ? Nous profitons donc de sympathique moment d’échange, que nous poursuivrons même lors d’un repas dans un comedor, un lieu souvent présent sur les marchés ou l’on y sert une cuisine typiquement locale. Après un bon repas, nous rejoignons notre auberge située à quelques pas. Nous pourrons alors profiter d’un bon lit où nous trouverons le sommeil après avoir compté les moutons tyrannosaures 😉

Anthony avec Marie que nous avons rencontrée à SucreDe véritables empreintes de dinosaures, impressionnantUne formation rocheuse semblable à un amphithéâtre

Un magnifique point de vue sur le canyonNous nous aventurons dans le canyon afin d'atteindre El VergelOn ne résiste pas à prendre quelques photos sur la routeNous voici en bas du canyon, à El Vergel

Le chemin n'est pas des plus facileUne cascade coule long du canyonNous aurons frôlé la catastrophe sans l'intervention d'Anthony

Nous avons aussi laissé nos traces à Toro Toro !

Alors que Marie restera une journée supplémentaire à Toro Toro pour profiter d’une nouvelle excursion qui l’emmènera visiter une grotte, nous prendrons dès le lendemain matin un minibus vers Cochabamba. C’est donc après plusieurs jours passés en sa compagnie que nos routes se séparent. Nous garderons un beau souvenir des bons moments que nous avons pu passer ensemble, c’était vraiment chouette ! Au final, la Bolivie nous promet donc un bilan positif. Il s’agit maintenant pour nous de nous rendre à La Paz en prenant un bus de nuit une fois arrivé à Cochabamba. La Paz, capitale de la Bolivie, sera notre dernière étape où nous resterons quelques jours avant de nous diriger vers notre prochaine destination : le Pérou !


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