Les charmes du Rajasthan


Après un court séjour à Delhi ou nous avons atterri, nous avons pris le bus en direction de Jaipur, capitale du Rajasthan. Cette région, qui se traduit par “le pays des rois”, accueille les maharajas depuis plusieurs années. Aujourd’hui, le Rajasthan est très prisé par les touristes qui viennent principalement y voir les nombreux palais et forts, véritables richesse de la région. De Jaipur à Bikaner, nous avons ainsi pu découvrir toute la beauté du Rajasthan.

Jaipur, la “Pink City”

Première étape de notre périple au Rajasthan, nous sommes restés deux jours pour visiter la Pink City, autrement dit le vieux Jaipur, ainsi que le fort d’Amber qui domine la ville.

Jantar Mantar, City Palace et Hawa Mahal

Après 7h de route en “Luxuary Bus” (confort indiscutable) dès le matin depuis Bikaner Station à Delhi, nous avons alors pris le tuk-tuk, ce petit tricycle motorisé, pour rejoindre l’auberge de jeunesse Zostel. Située au cœur de la cité rose, nous y avons passé une première soirée plutôt tranquille. Dès le lendemain matin, nous avons donc enfilé nos chaussures direction le Jantar Mantar qui est un ancien observatoire. Pour 200 roupies (soit environ 2,50 € pour deux entrées), nous avons pu accéder à ce dernier et y découvrir les nombreux instruments de mesure astronomique, construit sur demande du Maharaja à l’époque.

Juste en face de l’observatoire, se trouve le City Palace, un magnifique palais au cœur de la cité, où ont vécus les Maharajas au fil du temps. Le prix (pour 2 entrées) est de 800 roupies, et 200 roupies pour un appareil photo (soit environ 12,50 € au total) et nous permet de visiter une partie du palais. En effet, quelques bâtiments accueillent encore la famille royale aujourd’hui.
Les abords du palais sont également agréables à arpenter. La place ne manque pas de vendeurs de nourriture diverses et variées nous permettant ainsi de découvrir la cuisine locale. Nous y avons aussi croisé des charmeurs de serpents. Ambiance des milles et une nuit garantie.

Et pour finir, nous avons visité le Hawa Mahal, aussi appelé le palais des vents, que nous avions aperçu depuis l’observatoire. Il s’agit d’un harem dont les nombreuses fenêtres permettaient aux femmes du Maharaja d’observer la ville sans craindre d’être vus. Là encore, il nous a fallu payer 400 roupies (environ 5 €) pour le visiter, mais cela en valait la peine, étant donné la beauté du palais.

Dans l’après-midi, nous avions également prévu de nous rendre au Monkey Temple, mais le conducteur de notre tuk-tuk en a décidé autrement. En effet, ce dernier n’a pas réussi (ou n’a pas voulu…) nous y emmener. Heureusement pour nous, une jeune fille très sympathique a pu nous réserver un Uber pour que l’on puisse rejoindre notre auberge de jeunesse.

Un instrument de l'observatoire Jantar MantarLe palais des vents, aussi appelé Hawa MahalLe City Palace
L’observatoire Jantar Mantar, le City Palace et Hawam Mahal, le palais des vents

Amber Fort

Malgré une première journée bien remplie, il n’était pas question pour nous d’en rester là. Jaipur avait encore un atout pour nous retenir une journée de plus : le fort d’Amber, visible depuis le palais des vents. Direction le fort, en bus cette fois-ci, dès le lendemain matin. Si le coût du ticket est dérisoire, 40 roupies pour nous deux (environ 50 centimes), la difficulté réside dans le fait de prendre le bus en marche 😉 Mais nous avons pu compter une fois de plus sur la sympathie des indiens pour nous y aider. Prendre ce bus était d’ailleurs une expérience forte plaisante, avec le “crieur de bus” comme Marjo aime l’appeler, qui assiste le conducteur pour vendre les tickets et annoncer les arrêts. Il faut le voir !

Arrivés au pied du fort, nous avons de suite été subjugués. Le fort et la muraille de 12km que l’on peut observer nous offrent un paysage magnifique. Nous avons alors grimpé jusqu’au fort, bien qu’il soit possible d’y accéder à dos d’éléphant, n’ayant pas voulu “participer” à la maltraitance physique et psychologique qu’ils peuvent parfois endurer dès leur plus jeune âge. Mais nous avons tout de même pu prendre une jolie photo avec l’un d’entre eux et ainsi réussir le premier défi de notre valise à défis !

Après nous être acquittés de 1200 roupies, dont 200 pour l’appareil photo (soit 15 €), nous avons pu pénétrer le fort. Et là encore, nous en prenons plein les yeux. La grande place centrale donne accès à de plus petites cours avec leur jardin, ainsi qu’à de nombreux bâtiments. Ces derniers ont été vidés de tout effet, ce qui nous a permis d’explorer les moindres recoins. Un garde s’est même improvisé guide pour l’occasion, nous emmenant ainsi aux meilleurs points de vue du fort. Et le spectacle en valait encore une fois la chandelle, avec la vue imprenable sur la ville. Bien sûr, cette visite guidée n’était pas anodine, et il nous a donc fallu sortir un (petit) billet de notre poche. On ne s’y fera plus prendre 😉 La visite terminée, nous avons de nouveau regagné l’auberge de jeunesse pour récupérer nos affaires et pris le bus en direction d’Udaipur.

La cour du fort d'Amber à Jaipur
Vue sur la cour principale du fort d’Amber

Udaipur, la “Romantic City”

Après 10h passés dans le bus, nous sommes arrivés à Udaipur de bon matin (1h du matin), très fatigués. En effet, ce bus n’avait rien à voir avec le précédent, et son confort était à la hauteur du prix du billet 😉 Nous avons donc pris le temps de nous reposer dans une auberge de jeunesse plutôt familière, puisqu’il s’agissait encore une fois d’un Zostel. Une fois les batteries rechargées, il était temps pour nous de visiter la ville.

Jagdish Temple et City Palace

C’est donc au temple Jagdish d’Udaipur que nous nous sommes en premier lieu arrêtés. Après avoir laissé nos chaussures à l’entrée, nous pénétrons dans l’enceinte du temple, et sommes de suite impressionnées par la beauté de ce dernier, notamment par les sculptures recouvrant intégralement le temple. Le seul petit bémol avec ce type de visite, c’est que nous ne comprenons pas les différentes représentations de ces statues, ou encore les offrandes réalisées par les locaux. Mais heureusement, un indien est venu spontanément vers nous afin de nous en dire un peu plus, et en français ! Car même si nous arrivons à nous débrouiller avec l’anglais au quotidien, il nous est encore bien difficile de parler de religion et d’en comprendre les grandes lignes dans la langue de Shakespeare.
Il nous explique alors que le temple a été récemment rénové, car laissé à l’abandon, ce dernier affichait une couleur grisonnante. Il nous montre également la statue d’un dieu dans un coin, ou des personnes viennent réaliser des offrandes. Il s’agit de Ganesh, représenté par un éléphant, symbole de porte-bonheur. L’homme nous demande alors si nous savons ce que représentent les chevaux et les éléphants peints de part et d’autres de la porte d’entrée de certaines maisons. Ayant vu ces fameuses peintures, nous n’avions cependant pas la moindre idée quant à leur signification. Petite explication donc :
– Le cheval représente la ville d’Udaipur et symbolise la force
– L’éléphant, porte-bonheur, représente la ville de Jaipur
– Le chameau, non peint sur les maisons, symbolise l’amour et représente la ville de Jaisalmer.
Et si ce chameau n’apparaît pas, c’est parce que l’éléphant et le cheval indiquent qu’il s’agit de la maison d’un jeune couple marié. L’amour est présent à l’intérieur de la maison, et le chameau n’a donc pas besoin d’être représenté. So romantic…

Un temple JainUne devanture de maison d'Udaipur
Le temple Jagdish et les fameuses représentations du cheval et de l’éléphant à l’entrée d’une maison

Après cette rencontre forte enrichissante, nous avons donc continué notre petite ballade, direction cette fois le City Palace d’Udaipur. Pour 850 roupies, comprenant 250 roupies pour un appareil photo (soit 11 €), nous avons donc pu pénétrer le palais, dont la construction débuta en 1559 et s’acheva 300 ans plus tard ! Il hébergeait alors le Maharana (c’est ainsi que sont appelés les Maharajas à Udaipur) et sa famille, et était le centre administratif du royaume. Le Maharana régnait sur le Meiuar, ancienne région du centre et du sud du Rajasthan.
Dans l’ensemble, nous avons plus apprécié ce palais que celui de Jaipur. En effet, nous avons trouvé la visite plus intéressante, et le palais vraiment magnifique, avec sa vue imprenable sur le lac Pichola. C’est d’ailleurs vers ce lac que nous nous sommes rendus ensuite.

La cour du City Palace
Une des cours intérieure du City Palace

Pichola Lake et Lake Palace

Nous avons ensuite quitté le palais pour nous rendre au lac Pichola, en passant par la ville. Nous en avons profité pour faire un petit arrêt dans la boutique d’un tailleur, parlant plutôt bien français, pour notre plus grand plaisir !
Avec lui, nous avons pu aborder la question des différentes castes présentes en Inde, que nous n’avions jusqu’à présent pas pleinement ressenti. Il nous a donc listé les différentes castes :
– La caste des brahmanes, composée de prêtes et enseignants
– La caste des kshatriyas, composée de gouvernants et de guerriers
– La caste des vaishyas, composée d’artisans et de marchands
– La caste de shudras, composée d’ouvriers et de serviteurs
A cette liste s’ajoute les intouchables, les plus pauvres, ne faisant parti d’aucune caste citée précédemment. Pour lui, il est très difficile pour un étranger de deviner la caste d’une personne simplement en le regardant. Entre eux, la distinction est pourtant évidente mais ne pose aucun problème. Il s’agirait plutôt d’un prétexte à des fins politiques, selon lui toujours. Ainsi, les commerces voisins au sien seraient tenus par des personnes de castes différentes, et tous entretiendraient de bonnes relations entre eux.
Cette rencontre fût donc à nouveau très enrichissante, et c’est un peu plus instruit que nous avons rejoint le lac Pichola.

Le lac Pichola est un lac artificiel créé en 1362. Il a été construit autour d’Udaipur, comme d’autres lacs, dans le but d’irriguer les cultures et de disposer d’eau potable. Il porte son nom du village Picholi se trouvant à proximité du lac.
Au centre du lac on peut voir le sublime palais du lac reconverti en hôtel de luxe. Les plus perspicaces d’entre vous reconnaîtront ce palais, ayant servi de décor au film Octopussy de la série des James Bond. Cerise sur le gâteau, nous avons pu admirer le coucher du soleil sur le lac. Magnifique !
Après quoi, nous avons regagnés l’auberge pour une fin de soirée plutôt tranquille. En effet, nous avions réservé une voiture avec chauffeur pour nous conduire à Jodhpur le lendemain.

Le lac Pichola au coucher du soleil
Le lac Pichola et le palais du lac

Sur la route de Jodhpur

Au petit matin, c’est en voiture avec chauffeur que nous nous dirigeons vers Jodhpur. Sur la route, deux sites incontournables nous attendent : la forteresse de Kumbhalgarh ainsi que le temple Jain de Ranakpur. Nous avons opté pour un trajet en voiture, ces deux sites n’étant pas très bien desservis par les transports en commun. L’auberge de jeunesse, qui nous avait proposé cette solution, s’est chargée de la réservation. Ce fût d’ailleurs une belle erreur car après quelques recherches sur Internet, nous nous sommes rendu compte que nous avions payés le double du prix moyen, soit plus de 4000 roupies (50 €) ! Une bonne leçon qui nous pousse à un peu plus de vigilance pour la suite.

Kumbhalgarh Fort

Après 2h de route bien silencieuse, nous effectuons donc un premier arrêt à la forteresse de Kumbhalgarh. En effet, notre chauffeur ne parlait pas un seul mot d’anglais, too bad ! Arrivés sur le parking nous apercevons déjà le fort, ainsi que sa muraille de 36 km, troisième plus grande au monde après celle de Chine et d’Iran. Après une bonne demi-heure d’ascension, nous avons pu admirer la superbe vue qu’offre le fort. La muraille est quant à elle légèrement visible au loin. Le fort, actuellement en ruine, était auparavant un palace qui a résisté à de nombreux assauts, n’ayant été conquis qu’une seule fois dans l’Histoire.
Malgré que le fort en lui-même ne présente pas grand intérêt, sa visite n’en fût pas moins sympathique, car très peu touristique. Nous avions d’ailleurs entendu parler de ce fort par le bouche-à-oreilles. Notons aussi que le prix d’entrée de 200 roupies (2,50 €) est vraiment dérisoire.
Une fois redescendu au parking, nous avons repris la route pour rejoindre cette fois-ci le temple de Ranakpur.

Le fort Kumbhalgarh
Le fort de Kumbhalgarh vue d’en bas

Ranakpur Temple

A moins d’une heure du fort de Kumbhalgarh, le temple de Ranakpur était le deuxième point d’intérêt que nous tenions à voir avant de rejoindre Jodhpur. L’entrée de ce temple nous a coûté 400 roupies (5 €) et incluait un audioguide qui s’est avéré plus qu’intéressant. Durant la visite, on apprend ainsi qu’il s’agit du plus important temple Jaïn, avec 10 millions de fidèles dans le monde. Le but recherché par les jaïns est, en résumé, d’atteindre le Nirvana. Pour ce faire, les jaïns doivent respecter les 5 vœux suivants :
– Le vœu de non-violence
– Le vœu de sincérité, sans faire de tort à autrui
– Le vœu d’honnêteté
– Le vœu de refus du vol
– Le vœu de chasteté
Les maîtres spirituels sont les Tirthankaras qui ont enseignés avant notre ère les principes du Jaïnisme.
Le temple comprend 29 salles, 80 coupoles et 1444 piliers dont un penché, car seul Dieu est parfait.
En plus d’être intéressante, la visite du temple nous a charmés, surtout quand on sait que chacun des 420 piliers a été sculpté de manière unique. Vraiment magnifique.
Après cette visite, il était donc temps pour nous rejoindre Jodhpur.

Le temple de Ranakpur
Le temple de Ranakpur

Jodhpur, la “Blue City”

Après avoir passés une journée sur la route, nous avons commencé par rejoindre notre guest house.
Difficile à trouver, nous avons pu compter sur l’aide des enfants du quartier afin de nous y emmener.
Après une nuit de sommeil, nous décidons déjà de plier bagages afin de nous rendre dans un autre établissement de la Blue City. En effet, celui-ci, bien que très peu cher (300 roupies, soit 4 €) n’était pas des plus confortables. Et ce n’est pas la douche, situé sur la terrasse, qui nous fera mentir 😉

Nous nous rendons donc à la Travellers House en tuk-tuk. Et même si cette fois encore, l’établissement n’est pas évident à trouver, le confort en est tout autre pour 100 roupies de plus (1 € environ). Le chai de bienvenue (thé noir sucré avec du lait) offert par le très sympathique gérant de l’établissement était également bienvenue.
Après avoir posé nos sacs, nous décidons de partir pour une petite journée shopping au centre-ville, avant de rejoindre le Sardar Market.

Sardar Market

Marché réputé de la ville, le Sardar Market rassemble étoles, bijoux, épices, thés,… couleurs et odeurs, tout y est ! En son centre, la Tour de l’Horloge ne passe également pas inaperçu. Alors que le temps défile, nous finissons par nous retrouver devant une petite échoppe, promettant les meilleurs lassis de la ville. Il s’agit d’une boisson traditionnelle en Inde, à base de lait fermenté ou de yaourt, d’eau et d’épices. Nous nous laissons donc tenter par un lassi à la coco, ayant eu l’occasion d’en goûter quelques-uns auparavant. Et effectivement, celui-ci était particulièrement délicieux 😉

Après cette petite pause gourmande, nous sommes allés jusqu’au pied du fort de Mehrangarh, que nous visiterons le lendemain. Là-bas, nous y avons rencontré un couple français, avec qui nous avons beaucoup discuté. Ces derniers nous ont d’ailleurs conseillé le petit restaurant près duquel nous nous tenions, disposant d’une belle vue sur le fort Mehrangarh depuis le toit. Une fois l’adresse noté, nous sommes rentrés à l’auberge, toujours difficilement, mais avons pu compter sur la gentillesse d’un indien pour nous amener à destination en voiture. Arrivés à l’auberge, nous avons fait connaissance avec une française et un italien, avec qui nous partagions la chambre. Ces derniers étaient vraiment sympathiques, et ont su nous inspirer pour la suite par leur manière de voyager plus librement, plus tranquillement. Car en effet, depuis notre arrivée en Inde, nous ne restons que très peu de jours dans une même ville. Cela nous a fait réaliser que nous ne devrions plus forcément réserver hébergements et transports trop à l’avance, afin de nous laisser une part de flexibilité. Après cette petite réflexion, il était temps de dormir pour attaquer en pleine forme le fort le lendemain.

Mehrangarh Fort

Le fort de Mehrangarh, situé dans les hauteurs de la cité, est l’un des plus imposants du Rajasthan et fait également office de palais. Après avoir payés 1300 roupies, dont 100 pour l’appareil photo et 200 pour la caméra (soit 16,50 € au total), nous avons pu entreprendre la petite ascension de ce dernier afin de découvrir un très joli panorama sur la ville bleue. Les habitations de la cité sont peintes de cette couleur pour représenter l’appartenance des membres du foyer à la caste de brahmanes, caste regroupant les prêtes et les enseignants. Mais cela permet également de se protéger de la chaleur, ainsi que de repousser les moustiques.

Après avoir fait le tour du fort, nous avons ensuite fait un petit crochet par le restaurant Acharya, que l’on nous a conseillé la veille. Installé sur le rooftop, avec vue sur le fort Mehrangarh, nous commandons donc un thali, un assortiment de condiments et sauces servi avec du riz et des chapatis, sortes de pains fris indiens. Bien sûr, nous nous sommes de nouveau laissé tenter par un lassi, à la banane cette foi. Et bien évidemment… c’était un pur régal. Plus crémeux, il n’en était que meilleur. Le lassi à en plus la particularité d’apaiser les piments, ce qui n’est pas sans raison dans le pays 😉 Marjo a également profité d’une séance de henné avant notre départ pour Bikaner, que nous avons rejoint en train dans l’après-midi. S’agissant de notre premier trajet en train en Inde, le gérant de l’auberge à bien voulu nous accompagner jusqu’à la gare, et à même payer un ticket pour accéder au quai avec nous. Quand on vous dit que les indiens sont vraiment sympathiques !

Le Fort MehrangarhLa ville de Jodhpur vue de hautUn délicieux thali
Le fort Mehrangarh, la vue sur la “Blue City” et le délicieux Thali

Bikaner

Dernière ville de notre parcours du Rajasthan, Bikaner est situé non loin du désert du Thar. Nous avons d’ailleurs décidé de nous y rendre pour arpenter le désert durant une journée, à dos de dromadaire. Il aurait été possible de réaliser cette excursion depuis Jaisalmer, mais nous avons opté pour Bikaner qui nous semblait moins touristique.

Camel Safari dans le désert du Thar

Arrivés à la gare de Bikaner, nous nous sommes rendus à notre auberge : Vino Guest House. Il s’agit d’une petite auberge familiale, tenue par Vino et sa famille. En plus d’être notre hôte, ce dernier est également la personne vers qui nous avons fait confiance pour notre Camel Safari dans le désert du Thar. Le soir de notre arrivée, Vino nous propose alors deux circuits différents, dont un plus éloigné mais moins touristique. Nous choisissons ce second, car en plus de s’annoncer plus agréable, il nous sera possible de faire un détour par le temple Karni Mata, le temple des rats, avant de rejoindre le point de départ du safari. Il nous en coûtera 4600 roupies, soit un peu moins de 60 € pour nous deux.
Durant notre trajet en train, nous avions d’ailleurs pu discuter avec Vijay et sa femme Yogi, un couple fort sympathique, qui n’avaient pas hésité à partager leur repas avec nous. C’est aussi ça l’Inde 😉 Vijay nous avait parlé du temple Karni Mata non loin de Bikaner, à Deshnok, réputé pour ses 25.000 rats qui y vivent et y sont vénérés, rien que ça !

Le lendemain matin, dès 8h30, nous sommes donc partis en Jeep avec Vino et son fils Kamel en direction de Deshnok, à 45 minutes de route depuis Bikaner. Nous pénétrons donc dans le temple des rats pour y découvrir ses 25.000 quelques dizaines de rats occupant les lieux. Nous n’avons effectivement pas vu autant de rats qu’annoncé, et ne comprenons toujours pas ou ont bien pu passer ses rats ! Nous reprenons donc la route vers le point de départ de notre excursion, à moins de 30 minutes de là.
Arrivés sur place, l’accueil est sympathique et toujours familial, puisqu’il s’agit encore des membres de la famille de Vino. Et pendant que ma caméra attire la curiosité de deux petites filles, Marjo en profitera pour se faire réaliser un second tatouage au henné. Les chameliers quant à eux finissent de préparer les dromadaires, avec lesquels nous sommes partis quelques minutes plus tard.
Durant plusieurs heures, nous avons donc traversé le désert du Thar, et avons pu y apercevoir des gazelles et autres renards, présent dans la région. L’endroit est vraiment magnifique et paisible, comme nous l’avait indiqué Vino.

Aux alentours de midi, il était temps de déjeuner ! Les chameliers se sont transformés en véritable petit chef du désert, pour nous concocter un délicieux repas à base de soupe et de chapatis. Et après un tel repas, il faut avouer que rien ne vaut une petite sieste ! Seuls dans le désert, nous avons donc pu profiter du silence régnant ici durant une bonne heure, loin de l’agitation de la ville. Ça ne pouvait pas nous faire de mal 😉
Nous avons ensuite levé le camp pour reprendre notre route, toujours aussi tranquille. En fin de journée, nous avons regagné le point de départ, et pu assister à un magnifique coucher de soleil sur le désert du Thar. Cette journée était vraiment superbe, et nous ne pouvons que remercier Vino et sa famille pour leur accueil durant notre séjour, notamment la femme de Vino, excellente cuisinière.
Après une bonne nuit de repos bien méritée, nous avons décidé d’un programme plus calme le lendemain : visite de la vieille ville, non loin de l’auberge, et passage au festival du dromadaire, prenant place à Bikaner durant 3 jours.

Le Camel Safari
Marjo prête à arpenter le désert du Thar avec Suman

Old City et Camel Festival

A l’entrée de la vieille ville, plusieurs temples se trouvent devant nous. Nous décidons de rentrer dans un des temples que nous trouvons particulièrement joli. Après en avoir fait le tour, nous continuons notre route, et passons devant le fort de Jungarh. Nous avons décidé de ne pas visiter celui-ci, bien qu’il semble intéressant, ayant vu d’autres forts les derniers jours. A quelques minutes du fort, nous arrivons finalement au Camel Festival, qui durant quelques jours animera la ville et attirera la population en masse. Mais avant d’y faire un tour, nous avons décidé de nous arrêter au Garden Cafe pour y déjeuner en toute tranquillité.
Il faut dire que Bikaner est une ville plutôt bruyante avec sa circulation incessante. Un vrai retour à la réalité après notre excursion dans le désert ! Un peu en retrait, ce café-restaurant nous a offert un peu de calme le temps d’un repas. De plus, le propriétaire vraiment sympathique a pu nous conseiller des plats peu épicés, comprenant très bien que notre définition “d’épicé” n’était pas forcement identique. Après cela, nous sommes donc retournés au Camel Festival ou nous avons pu assister à un concours de turban réservé aux étrangers, ambiance garantie. Enfin, nous avons pu apercevoir les dromadaires, décorés pour l’occasion, dansant au rythme de la musique. Assez impressionnant !
Finalement, nous sommes rentrés à l’auberge pour y passer une dernière soirée, avant de prendre le train pour Agra le lendemain matin.

Bilan de nos 10 jours au Rajasthan

Première destination de notre Tour du Monde, l’Inde nous a très vite réservé une belle surprise avec la région du Rajasthan. Le “pays des rois” regorge en effet de palais, temples et autres forts, tous plus magnifiques les uns que les autres. Durant notre séjour, nous avons pu aller de ville en ville sans jamais avoir le sentiment de déjà-vu, et avons été séduit tout le long. Et même si cette première approche du pays était finalement assez touristique, cela nous a permis de prendre nos marques et ne nous a pas empêchés de faire un premier pas vers les indiens. Ces derniers se sont toujours montrés accueillants et bienveillants envers nous.
Le clou de notre séjour aura été le Camel Safari chez Vino, ou nous avons passés une excellente journée. Il faut dire que la ville de Bikaner en elle-même ne nous a pas forcement séduite, et qu’à ce titre, nous rendre à Jaisalmer aurait pu être une bonne alternative. Mais nous ne regrettons tout de même pas notre choix, car les excursions avec Vino sont réputées de qualité et font parties des moins coûteuses.
Bilan très positif donc, qui contraste fortement avec nos premiers jours passés à Delhi, et qui ne pouvait que présager d’autres bonnes surprises pour la suite de notre aventure, notamment en Inde du Sud, dont nous vous parlerons dans un prochain article 😉

Et comme on est sympa, on vous a concocté une petite vidéo bonus de notre séjour. Enjoy !

Nous n’en sommes qu’au tout début de nos aventures, alors viens vite découvrir la suite avec nos premiers au sud du pays, de Bombay à Alleppey

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