Après avoir fait notre croisière sur la baie d’Halong, nous nous dirigerons cette fois-ci vers Tam Coc et sa baie d’Halong terrestre. Ici, c’est au milieu des rizières et des rivières qu’émergent les impressionnants pains de sucre. Malgré que nous avons pu déjà voir ce type de paysage, nous prenons un bus direction Ninh Bin, la ville situé juste à côté de Tam Coc, que nous rejoindrons ensuite à pied. Les paysages, dans cette partie du Vietnam sont époustouflants. Nous les découvrirons principalement à vélo, mais aussi en barque, ainsi qu’en prenant de la hauteur, au sommet de certains pics karstiques.
Notre arrivé plutôt chaotique à Tam-Coc
A notre arrivée à Ninh Bin, nous décidons d’économiser un peu en faisant la route jusqu’à Tam Coc à pied. Nous pensions en avoir pour 1h de marche, c’est finalement au bout de 1h30 que nous arriverons dans la ville. Le but est maintenant de rechercher notre auberge, que nous ne trouverons malheureusement pas tout seul. Après avoir parcouru le village de part en part et avoir demandé à plusieurs locaux, notre hébergement reste introuvable. Et pour cause, il se trouve que l’auberge est en travaux et qu’aucune façade n’est présente. Heureusement qu’une sympathique vietnamienne parlant français a réussi à avoir la gérante de l’hôtel au téléphone. Un homme viendra finalement nous chercher en scooter.
C’est avec beaucoup de surprise que nous découvrons notre hébergement. Comme je l’ai stipulé plus tôt, l’établissement est en travaux. Nous découvrons donc un endroit poussiéreux et sale. De plus, la description de l’auberge présente sur Booking n’est pas du tout fidèle à la réalité. Cette dernière promet notamment des vélos à disposition gratuitement ainsi qu’un petit déjeuner inclus et c’est notamment pour le premier point que nous avons choisi cet établissement. Il n’y avait bien entendu rien de tout cela dans ce bric à brac. Ayant réservé pour une nuit uniquement, nous déciderons de changer d’auberge de jeunesse dès le lendemain.
Bien sûr, les galères ne s’arrêtent pas là ! Le lendemain, nous nous levons tôt pour changer d’hébergement. C’est en rangeant nos affaires pour partir que nous sentons la maison trembler, accompagné d’un BOUM qui n’annonce rien de bon. Et pour cause, il nous était impossible de sortir de l’auberge par la porte principale. Cette dernière est condamnée et le rez-de-chaussée est envahi de poussière. Effectivement, ils étaient en train de détruire toute la devanture de l’établissement, malgré les différents clients encore à l’intérieure.
La gérante, venu comme une fleur à notre secours, nous indique tout naturellement que nous devrons sortir par la fenêtre du 1er étage puis emprunter un escalier menant dans la cour du restaurent voisin. Ce n’est pas une mince affaire avec nos sacs à dos qui présentent des difficultés pour passer la fenêtre. Ni une ni deux, nous décidons de prévenir Booking et de demander le remboursement. Heureusement, ces derniers seront très compréhensifs et commercial et nous rembourserons la nuit passée dans cette auberge.
Notre seconde auberge de jeunesse…le paradis !
Et oui ! En comparaison à la première, cette auberge de jeunesse nommé Happiness Homestay est juste géniale ! Perdu dans les rizières, elle promet calme et sérénité dans un décor magnifique. La gérante, une jeune fille plus jeune que nous, est adorable et très accueillante. Elle apprécie son métier et cela se ressent dès l’arrivé. Le petit-déjeuner ainsi que le repas du soir préparés par sa maman sont un délice. Nous avons très bien mangé, trop même ! Il était en effet impossible de refuser une deuxième assiette, au risque de les vexer. Nous étions donc aux petits oignons et regrettions presque de ne rester qu’une seule nuit.
Lors de notre deuxième jour sur les lieux, nous avons décidé de louer un scooter pour visiter un site plus éloigné. Ce n’est pas trop de dire que cette étape fut plus compliquée que prévu. N’ayant jamais conduit de scooter, la gérante de l’auberge, telle une vraie maman, n’a pas souhaité nous laisser partir. Finalement, après quelques temps de négociation et une leçon de scooter plutôt réussi, nous avons pu prendre le large après lui avoir promis de l’appeler à notre arrivé sur le site.
Nous avons donc été charmés par cette auberge de jeunesse que nous recommandons sans hésiter. Bien qu’un peu éloigné des principales activités à pied, il est possible d’emprunter des vélos gratuitement. Que demander de mieux ?
Bich Dong Pagoda et sa vue improbable
Motivés, nous décidons d’emprunter les vélos de l’auberge de jeunesse pour visiter les environs. Bien que ces derniers soient plutôt détériorés, nous arriverons tout de même à nous déplacer toute la journée. Le premier arrêt se fera à la Bich Dong Pagoda, encore appelé les temples de Jade. Le sanctuaire comprend trois pavillons, dont un situé dans une grotte datée du 18ème siècle. Ces derniers ont d’ailleurs servis au décor du film Indochine.
Bien que le lieu soit plutôt sympathique, le plus impressionnant reste à venir. En sortant du dernier sanctuaire, nous voyons plusieurs locaux grimper le long du pic karstique jusqu’à son sommet. Ni une ni deux, nous décidons de les suivre pour profiter de la vue qui doit être superbe. Bien évidemment, la montée n’est pas simple mais l’arrivée au sommet est incroyable. Nous pouvons effectivement profiter d’un point de vue à couper le souffle sur les rizières, les rivières et les pains de sucre présent à l’horizon.
Enfin, avant de quitter les lieux, nous décidons de nous diriger vers un petit escalier que nous avions repéré en arrivant. Finalement, ce n’est pas sans regret que nous découvrons un petit coin de paradis. Le décor devant nous, un lac entouré de palmier et de rizières est magnifique. De plus, nous sommes quasiment seuls sur les lieux et pouvons donc profiter calmement de l’endroit. Seule une chèvre viendra nous faire un petit coucou !
Tam Coc Garden et la pagode Hang Mua
Le lendemain, nous reprenons nos vélos pour découvrir d’avantage les paysages et notamment les alentours de Tam Coc Garden, un hôtel perdu dans les rizières. Nous profiterons donc des lieux, le temps également de faire quelques photos de ces chouettes paysages. Ce sera également l’occasion de partir en repérage. Nous souhaitons effectivement repérer l’embarcadère Linh Coc Boat Ride pour le tour en barque que nous souhaitons faire le lendemain et nous renseigner sur les tarifs. Ce dernier n’est pas facile à trouver car plus éloigné et moins touristique.
Sur la route, nous croisons une rameuse qui nous propose un tour de barque sans passer par les embarcadères officiels. En réalité, il est interdit de passer directement par une rameuse mais ces dernières n’hésitent pas à proposer discrètement leur services aux touristes afin d’empocher la totalité des gains. Effectivement, aux embarcadères, elles ne récoltent qu’une petite partie de l’argent que les touristes dépensent pour ce type d’activité. Malheureusement, les tarifs du tour qu’elle nous proposait n’étaient pas très avantageux pour nous en comparaison à ceux proposé directement à l’embarcadère. Malgré que nous ayons essayé de négocier, elle n’a pas souhaité changer ses tarifs.
Enfin, pour finir la journée nous nous dirigeons vers la montagne Hang Mua, situé à quelque pas de notre auberge de jeunesse. Nous avions déjà repéré de notre hébergement les marches blanches zigzagantes qui montent au sommet de la montagne. Là-haut sont perchés la pagode du même nom, son belvédère, ainsi que une statue de dragon dominant la montagne. Il nous faudra gravir 450 marches pour arriver au sommet. Nos efforts ont cependant été récompensés car le paysage qui s’offre à nous était à couper le souffle. Enfin, ce n’est pas sans crainte que nous déciderons de grimper sur le dragon pour profiter d’avantage de la vue. D’un côté les pains de sucre traversé par la rivière Ngo Dong et de l’autre des rizières à perte de vue ! Incroyable !
Un tour en bateau sur la baie d’Halong terrestre
Pour notre dernier jour à Tam Coc, nous avons repris nos vélos en direction de l’embarcadère Linh Coc. Cette fois-ci, c’est au milieu de l’eau que nous décidons de découvrir les immenses rochers de la baie d’Halong terrestre. Pour découvrir ce petit coin de paradis seul en évitant les hordes de touristes venus en bus pour la journée, nous nous rendrons à l’embarcadère dès l’ouverture. Nous sommes ravis car nous ne croiserons personne.
La balade dure 1h30, c’est très calme, presque apaisant. Nous croiserons de-ci de-là quelques animaux, tels que des buffles ou des cochons. Nous passerons également 3 grottes, dont une plus étendue qui nous laissera dans le noir pour quelques minutes. C’est à l’aide de nos lampes torches que nous la découvrirons. Nous pourrons y observer le plafond de la grotte se refléter dans l’eau lorsque nous l’éclairons. C’est plutôt impressionnant et très jolie à voir. Nous croiserons également des chauve-souris au fur et à mesure de notre traversé. Le rameur, plutôt souriant et jovial, rame autant avec ses jambes que ses bras, ce qui est une spécificité du coin plutôt surprenante !
A la fin du tour, c’est ravi que nous tendions à notre rameur un pourboire. Avant chaque excursion, nous nous mettons en général d’accord entre nous deux sur le montant que nous laissons. Pourtant, le montant que nous avons choisi ne lui convient pas et il nous le fait clairement savoir. Ce dernier insiste lourdement pour avoir d’avantage, et n’accepte pas ce que nous lui tendons avec le sourire. Nous trouvons cela bien dommage et regrettons cette attitude, bien que nous commencions à avoir l’habitude.
A vrai dire, ces deux jours à sillonner la baie d’Halong terrestre furent incroyables. Malgré notre arrivé un peu chaotique, nous avons passé deux jours superbes à Tam Coc. La beauté des paysages nous a beaucoup surpris et nous pouvons dire que la baie d’Halong terrestre n’a rien à envier à sa grande sœur. Nous avons effectivement une préférence pour la baie d’Halong terrestre qui a su d’avantage nous charmer. Peut-être en raison de son côté moins touristique et moins usine à gaz. De plus, nous avons également apprécié le fait de pouvoir prendre de la hauteur facilement pour pouvoir profiter d’avantage du paysage. Enfin, c’est avec une petite pointe de nostalgie que nous quittons notre auberge de jeunesse qui a su si bien nous accueillir. Et maintenant, direction l’envoûtante ville d’Hoi An et ses milles lanternes.