Alors que nous avons découvert Tokyo, l’envoûtante mégalopole nippone lors de notre arrivée au Japon, nous avons poursuivis notre voyage vers Kyoto. La vie traditionnelle de l’ancienne capitale est en totale opposition avec la ville électrique de Tokyo. Nous avons donc passés 3 jours à Kyoto et n’avons pas vraiment eu le temps de nous ennuyer. Et parmi ce que nous avons pu découvrir à Kyoto, nous garderons principalement en mémoire le pavillon d’argent, Ginkaku-ji de son vrai nom, le sanctuaire Fushimi Inari Taisha, célèbre pour ses torii, ainsi que le temple Sanjusangen-do et ses 1001 statues bouddhiques.
Ginkaku-ji, le magnifique pavillon d’argent et son jardin
Dès notre premier jour de visite, Kyoto aura réussi à nous séduire. Il ne pouvait en être autrement lorsque nous avons vu le Ginkaku-ji, temple bouddhiste mieux connu sous le nom de pavillon d’argent. Si le temple en bois n’a jamais été recouvert de feuilles d’argent contrairement au Kinkaku-ji, recouvert de feuilles d’or, il n’en reste pas moins superbe. Le magnifique jardin aux abords du temple apporte au lieu une véritable ambiance zen des plus appréciables. Sable, mousses ou encore bambous, tout est maîtrisé, offrant ainsi un spectacle surprenant et envoûtant. Nous déambulerons près d’une heure dans les jardins, jusqu’à pouvoir observer d’un meilleur angle le Ginkaku-ji. Là encore, le calme des lieux se fait ressentir devant l’étonnant pavillon. La découverte du Ginkaku-ji aura donc été une bonne surprise, et deviendra même un de nos coups cœurs de nos 3 jours à Kyoto.
Le sanctuaire Fushimi Inari Taisha et ses 10.000 torii
Célèbre image du Japon, les portiques vermillons du sanctuaire shinto Fushimi Inari Taisha, appelés torii, ne vous sont sans doute pas inconnus. Malgré cela, la surprise fût de taille le lendemain. Nous nous sommes en effet retrouvés face au chemin de 4km rejoignant le sommet de la montagne Inari, tracé sous plus de 10.000 toriis. Ces derniers sont en réalité des dons faits par des particuliers ou des entreprises à la déesse du riz Inari. Associée également à l’abondance des richesses, elle est ainsi devenue la patronne des commerces, expliquant la raison de ses dons. Le nom du donateur est gravé au dos du torii, ainsi que la date à laquelle il a été posé. Pour un coût allant de 1400€ à 10 400€ pour les toriis les plus visibles, ces derniers sont donc une forme d’ouvrage publicitaire, pour peu que l’on sache lire le japonais 😉
Dans un autre registre, les toriis sont en fait des portails traditionnels japonais qui ont pour but de séparer l’enceinte sacrée d’un sanctuaire shintoïste de l’environnement profane. Divisant ainsi le monde spirituel et le monde matériel, les torii, une fois traversés, doivent être retraversés dans l’autre sens afin de revenir dans le monde matériel. Les japonais contournent ainsi certains toriis par lesquels ils ne pensent pas repasser plus tard.
Et si la route jusqu’à la montagne n’est peut-être pas de tout repos, la magie, elle, opère un peu plus à chaque pas effectué. L’effet est encore plus saisissant lorsque le chemin se courbe, malgré les touristes présents. Le jour suivant, nous avons d’ailleurs effectué une balade d’un autre genre tout aussi magique au sein de la bambouseraie d’Arashiyama. Cette forêt de bambous géants se traverse rapidement, le chemin qui la traverse s’étendant sur 500 mètres de long. Malgré tout, la beauté du lieu est absolue, et l’atmosphère qui y règne fait étrangement ressortir cette impression de force, dont le bambou est le symbole. Il faut cependant avouer que là encore, les touristes sont nombreux, surtout pour un lieu peu étendu. La forêt perd ainsi de son charme, à notre plus grand regret.
Les 1001 statues bouddhiques du temple Sanjusangen-do
Après notre visite du sanctuaire Fushimi Inari Taisha, direction le temple Sanjusangen-do. Bien qu’impressionnant, nous aurions presque oublié de vous parler de ce dernier dans notre article. Et pour cause, les photos sont interdites à l’intérieur du temple. Les souvenirs sont eux tout de même bien présents, et c’est bien cela l’essentiel. Avant même de pénétrer au sein du temple, la surprise est de taille, puisque ce dernier constitue, avec ses 120 mètres, la plus longue construction en bois du Japon. Une fois à l’intérieur, on comprend tout de suite l’intérêt d’un tel ouvrage : dix rangées de cents statues à taille humaine représentant Kannon, la déesse de la compassion, occupent les lieux. En suivant la première rangée, 28 autres statues en bronze sont disposées à intervalle régulier. Ces dernières sont des divinités hindoues ou japonaises, représentant toutes les messagers de la déesse Kannon. Enfin, à mi-chemin, une gigantesque statue de Kannon aux mille bras vient couronner le tout. Splendide ! Et parce qu’on est sympa et qu’on aime partager un maximum de choses avec vous, vous pouvez retrouver ici ou encore là quelques photos de ces incroyables statues. Le site est en japonais (il s’agit du site officiel du Sanjusangen-do), mais cela n’empêche pas de s’émerveiller un peu 😉
Finalement, nos 3 jours passés à Kyoto ne nous auront certainement pas permis de découvrir toutes les facettes de la cité traditionnelle, mais celle-ci nous aura tout de même conquis, à l’instar de Tokyo. Et pour finir en beauté, nous partirons par la suite à la découverte des temples et du parc aux cerfs de Nara le temps d’une journée.